Ma grossesse prématurée ne pouvait pas gâcher mon avenir

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“Je ne savais pas par où commencer mais j’ai persévéré…je n’avais pas prévu l’avoir aussi tôt ” Nous a confié Marie. “À l’époque, avait-elle poursuivi, je n’avais que 18 ans , pas très insouciante mais ma vie me convenait. J’étais en dernière année latin-philo et un gars,très beau d’ailleurs qui me servait de petit-ami. “

Elle ne put s’empêcher de verser une petite goutte des larmes ayant revu ces images de son passé, mais cette fois non pas de peine mais de fierté. Aujourd’hui,âgée de 26 ans,   elle est avocate près la Cour d’Appel de Lubumbashi. Elle nous relata  enfin les peines,difficultés, et autres aventures rencontrés qui ont permis qu’ elle devienne aujourd’hui une battante pour les autres,Et aujourd’hui une inspiration pour vous et nous.

“Amoureuse de Jules, je ne savais pas lui dire non pour quoi que ce soit. Je ne voulais pas le perdre. Mais en le faisant, c’est moi qui me perdais sans que je ne le sache. C’était arrivé. J’étais enceinte de lui. Au tout début , il m’avait témoigné une sorte d’affection à mon égard et j’avais trouvé en lui un refuge. J’avais peur d’annoncer cela chez nous. Déjà que  tout allait de travers dans ma famille,mon père était entrain de nous mettre à la porte,maman,ma soeur aînée(fille mère qui n’a pratiquement rien pu faire de sa vie et n’avait même pas obtenu son bac) et moi.

Originaire de Kinshasa,on avait pas de famille ici à Lubumbashi. Et un enfant de plus, tout semblait aller de mal en pire. Jules, gardait son sang-froid,il avait une année de plusque moi et n’avait plus que sa mère. Moi,par contre,j’étais terrifiée;certes,j’allais obtenir mon bac mais la suite me semblait sans issues.Allais-Je devenir comme ma soeur aînée ? Avais-je encore un avenir?Avec un enfant,comment allais-je m’en sortir? Beaucoup des questions se cognaient dans ma tête mais Jules m’aidait à ne pas m’écrouler. On avait gardé ce secret pour nous deux mais il insistait à ce que je me fasse avorter; disait que j’avais déjà assez des problèmes en famille,je ne devais pas en rajouter,Ma mère en souffrirai, que je la tuerai de honte,qu’elle sera malheureuse…bref,il ne voulait pas de cette chose,comme avait-il souvent l’habitude de qualifier notre bébé.

D’un côté, j’ai trouvé qu’ il avait raison puis un enfant serait un obstacle pour mes objectifs de la vie. Mais d’un autre côté,j’avais déjà de l’amour pour ce petit être qui grandissait en moi comme si je le connaissais depuis longtemps, comme si mon âme était liée à  elle.   Ne sachant quoi faire,je m’interdis d’y penser car mes examens d’État approchaient à grands pas. Heureusement, j’eus mon bac avec succès. A 6 mois de grossesse, mon père apprit pour mon état, c’était un cauchemar.  On nous avait jeté dehors comme des vulgaires choses; la nouvelle propagée, Jules avait choisi son moment pour me tourner le dos déclarant délibérément que cet enfant que je portais n’a jamais été le sien,je me demande si c’était une façon de me punir de n’avoir pas avorté et pire encore il s’était mis en couple avec une amie à moi. Les chances de remonter cette pente pour moi étaient réduites à néant,je voyais mon avenir sombrer , et même qu’ on était dans une phase de galère, je ne savais vraiment pas ce dont à quoi devait s’attendre ce pauvre bébé. 

Et c’est là que tout a commencé.  Je devais me battre pour elle. Je devais lui offrir une vie de princesse. Dans le chaos,elle m’avait été d’un soutien sans précédent . J’ai décroché un petit boulot de femme de ménage chez une merveilleuse dame ,qui après avoir écouté mon histoire, m’a dit qu’ il fallait que je reprenne avec les cours et m’a payé mes études académiques en Droit/Unilu. Enceinte, j ai commencé mes cours en G1,sous les yeux moqueurs des étudiants, certains disaient que je perdais uniquement mon temps mais j’étais en feu. Je me disais que je faisais ça pour mon enfant, rien n’avait le pouvoir de m’arrêter. J’ai eu ma fille ,déjà dès son jeune âge , elle m’appelait maman. Et ça, c’est ma plus grande fierté. 

Malgré sa présence , j’étudiais,je travaillais ,je subvenais à ses besoins,je m’occupais  de maman et ma sœur. Aujourd’hui, je jouis de mon diplôme de licence en Droit, je jouis de l’existence d’une mignonne  petite fille qui m’embrasse chaque soir, et quand je me regarde dans un miroir,je me dis je ne serai jamais ici si je ne l’avais jamais eu ou si j’avais seulement osé me faire avorter .  “

Marie a pu se relever grâce à la motivation que lui procurait la venue de son enfant. Aujourd’hui, elle peut inspirer plusieurs jeunes. Certes,on ne souhaite pas devenir fille-mère mais un enfant ne nous empêche pas à atteindre nos rêves.  Un enfant n’est pas un obstacle.Au contraire, il peut nous motiver à nous battre afin de leur assurer un standing de niveau de vie élevé.  Bats toi pour cet enfant qui vit en toi

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