En Afrique, dans le monde de la technologie les femmes sont rares; ou tout simplement parce qu’elles pensent que c’est un métier trop mécanique pour leurs esprits, des heures et des heures entrain d’écrire du code, une tâche exclusivement réservée aux hommes; comme le dirait Simone de Beauvoir “la technologie n’est pas mon lot”.
Divine BELOTI est une exception, encore étudiante à l’Ecole Supérieure d’Informatique Salama de Lubumbashi. Qui est cet artiste de Lubumbashi qui ne la connais pas?
Dès son arrivée à l’université , passionnée de la musique, elle a voulu apporter un plus dans ce domaine là; grâce à ses compétences en programmation informatique elle se décide de concevoir une plateforme pour promouvoir les artistes inconnus du grand public.
Avec une concurrence remarquable, à cette époque là, il existe déjà plusieurs plateformes offrant le même service, mais comme une mère avec son enfant, rien ne pouvait lui faire abandonner son projet.
Elle passe des nuits et des nuits sans dormir, une habitude que la majorité de jeunes filles n’a pas, ses amis ne la comprennent pas, pas de maquillage , pas d’ongles en centimètre, tout ce qui compte pour elle c’est lushitrap, la meilleure plateforme de la musique à Lubumbashi.
Apres plusieurs mois de codage intense, elle enregistre le nom de domaine www.lushitrap.com et envoie le lien à quelques personnes pendant qu’elle faisait son stage à Itot Africa, ces personnes ont testé la plateforme et elle également profité de certains conseils technique des développeurs qui l’entouraient.
Quelques jours plutard le site est accessible au grand public…. Mais quel wow !! une explosion des visiteurs, sur tous les statuts whatsapp on ne voit que ça, plus de 5000 visites le premier jour, 150 titres musicaux téléverser, des centaines de téléchargement, désormais lushitrap.com vient de détrôner les anciennes plateforme existantes.
Aujourdhui on compte 50.000 visites par semaines, les publications et le téléchargements des chansons sont gratuits et un encadrement proche et pratique pour les artistes qui ne savent pas se servir du numérique est en place, rester près des artistes est un devoir pour l’équipe lushitrap.com .
Un artiste qui voit sa musique sur internet est heureux de plus que quand il passe à la radio ou à la télévision, car il sait que le monde entier peut écouter son message, il peut partager sa passion.
Mais le volume des titres téléversés s’agrandit chaque jour , la capacité de stockage commence à devenir un souci pour lushitrap. Quand on voit stockage on voit les frais d’hébergement, on voit l’argent à dépenser, et voici ce qui est l’un des principaux soucis de Divine, en attendant la deuxième version de la plateforme Divine doit trouver de l’argent pour louer un grand espace de stockage, des serveurs destinés pour le stockage multimédia.
Divine dit :”La jeunesse africaine a le devoir de se prendre en charge, de se lancer dans tout ce qu’elle aimerait réaliser, de ne pas croire en des barrières, d’avoir l’audace de se lancer. Car d’après moi, tout ce qu’il faut pour créer une entreprise ce n’est pas d’abord un financement, mais plutôt la volonté du plus profond de soi-même, croire en ce qu’on veut faire, qu’on peut le faire et qu’on va le faire”.
Aujourd’hui lushatrap.com a toute une équipe , les développeurs , le marqueteur, les designer mais tout ce qui lui manque c’est un financement pour améliorer ses services, avoir des bureaux et toucher beaucoup plus de monde afin de promouvoir la culture congolaise grâce a la musique.
La RDC est entrain de montrer un visage positif dans le numérique, les filles comme Divine sont entrain d’apparaître par-ci par-là , plutôt que d’investir que dans la mode il faudrait aussi penser à investir et soutenir des tels projets et de telles personnes.